Dilemme intérieur et impuissance

La Peur du Conflit - Freins et leviers de transformation du conflit - Série conflit #3

⏳Temps de lecture: 2 min

« La peur du conflit est une peur de soi-même, de découvrir nos propres vulnérabilités et incertitudes. C’est une bataille intérieure entre notre besoin de sécurité et notre besoin d’authenticité. »
— Rollo May
Peur du conflit, luttes internes, dilemme et impuissancees

La peur du conflit est sans doute l'un des principaux freins à l'émergence de conflits sains. Elle est de nature endogène, liée à l’histoire et la personnalité de chacun. Cette peur revêt de multiple aspects et peut avoir plusieurs sources :

  • Expériences passées : Les personnes ayant vécu des conflits destructeurs ou non résolus peuvent développer une appréhension face à toutes situations conflictuelles.

  • Manque de confiance en soi : Ceux qui manquent de confiance en leurs capacités à gérer un conflit peuvent préférer l'éviter plutôt que de risquer une confrontation.

  • Crainte des conséquences : La peur de nuire aux relations, de perdre un emploi ou de subir des répercussions négatives peut dissuader les individus d'aborder les désaccords de manière ouverte.

« il a encore tout modifié sans m’en parler… il faut que je lui dise que ça ne marche pas comme ça, je n’en peux plus de cette manière de faire…et en même temps, si je lui dis, il va encore s’énerver, se vexer, on va passer une mauvaise semaine… ».

Elle peut conduire à l'évitement des conflits, à la répression des émotions et à l'accumulation de frustrations. Ces émotions non exprimées, comme la colère ou la peur, peuvent bloquer la capacité des personnes à aborder le conflit de manière rationnelle et à une personnalisation du conflit avec des comportements défensifs ou agressifs ad hominem, concourant à transformer un désaccord en une crise majeure. Ces réactions peuvent aussi induire, chez les autres, de la peur et des réticences à s'exprimer engendrant, un cercle vicieux de conflit larvé.

 

Quelques leviers face à cette peur :

·       L’autoréflexion : Encourager chacun à réfléchir sur ses propres réactions, émotions et comportements face aux conflits. Cela permet de mieux comprendre ses déclencheurs et de travailler sur des réponses plus constructives.

·       Le développement de l’empathie : favoriser l'empathie, c'est-à-dire la capacité à comprendre et à ressentir ce que l'autre vit. L'empathie aide à désamorcer les tensions et à trouver des solutions qui respectent les besoins de toutes les parties.

·       La gestion des émotions : Savoir reconnaître et gérer ses émotions, ainsi que celles des autres, permet de maintenir un climat propice à une discussion. Des techniques de régulation émotionnelle peuvent aider à maintenir un climat de respect mutuel (méditation, cohérence cardiaque, TIPI..)

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